Panda
Messages : 28 Age : 26 Localisation : Nice.
| Sujet: Panda. Moceuh, me voilà ! <3 (Fini !) Mer 5 Mai - 20:13 | |
| - Bonjour. Qu'est-ce que j'aime pas me présenter. Enfin bref. Je suis obligée. Bien sûûûr, je ne donnerai pas mon prénom, mais me ferai connaître sous le pseudo de Panda. Pseudo qui a été choisi avec soin par ma Moceuh. <3
Sinon, sachez que j'ai 12 ans, et j'aurai 13 le 21 mai. Et j'habite à Nice.
- Pour les livre, y en a tellement. Pierre Bottero bien sûr, tous ses livres. TOUS sans exception. Je ne les citerai pas, sachant que tous ici connaîssez Pierre Bottero.
J'aime aussi la Guerre des Clans, de Erin Hunter, et vivement le prochain d'ailleurs. Et aussi L'Ecole des Chats de Kim je sais plus quoi (j'ai pas le livre sous les yeux, et c'est un nom japonais). Ah, et aussi le Petit Prince, de Antoine de Saint Exupéry. C'était le premier livre où j'ai pleuré. Non, sérieux j'adore ce livre, et je le relis souvent d'ailleurs. Harry Potter, de J.K. Rowling. Mais c'est vrai que le dernier, surtout à la fin du roman, m'a beaucoup déçue... Voilà. Enfin j'en oublie plein je pense, mais bon, je crois que j'ai dit les principaux ! : )
- La musique. Aaaah. Qu'est-ce qu'on ferait sans ça, franchement ?
Mon style, c'est plutôt le rock. J'adore Muse, The Offspring, Green Day... ça, c'est ceux que j'écoute en boucle. J'aime bien aussi Mozart l'Opéra Rock. Et puis là on change parce que ce n'est pas du rock : Calogéro. Et puis, faute à ma mère sans doute, j'aime bien Jean-Louis Aubert (c'est son chanteur préféré...) et donc aussi Téléphone. Ne me prenez pas pour une folle, mais ce que je vais dire est extrêmement bizarre. Quand je suis triste ou même des fois sans aucune raison précise, j'écoute du classique. Ouais, ça me détend. Ca me fait chialer un bon coup quand j'en ai envie et puis voilà. Non, je ne suis pas une alienne venue de Mars, ne vous inquiétez point. Par contre, le premier qui me parle de rap ou de tout ce qu'y ressemble, JE LE TUE. Cette musique de m****, franchement, je me demande qui peut aimer. Comme Tokio Hotel, mais c'est nul à c**** !!!
- Je suis venue grâce à la pub sur Immortal Hope. Pour ceux qui ne savent pas d'ailleurs, je suis Nuage Roux sur I.H. ! Et pourquoi ? Bah... pour m'améliorer et pour voir ce que font les autres.
- J'estime mon niveau de RP à moyen. Bon d'accord, il est déjà mieux qu'à mes débuts sur les forums, c'est-à-dire il y a un an, mais il n'est pas excellent par rapport à Moceuh, Champi ou GreenLeek. Je dirai que mes forces sont dans la description des lieux et dans l'orthographe. Maintenant dans les faiblesses, mon niveau orthographique est bon, mais j'ai souvent la méga flemme de me relire pour mes RPs. Du coup, il y a des fois quelques fautes par-ci par-là. Et puis l'expression des personnages n'est pas mon fort.
Plus général, j'arrive mieux à écrire des nouvelles tristes que joyeuses. J'arrive à écrire du joyeux, mais elle ne me plaisent pas...
- Ecrivain. La question ne se pose pas.
- Code du règlement : Momo est passée par ici ♫.
- Spoiler:
« Ce soir-là qui a changé ta vie. »
Je me souviens vraiment de tout. Ce soir-là, un soir où pourtant tout avait bien commencé, un soir joyeux, ta vie a changée. Tu étais le seul rayon de soleil dans ma vie faite que de noir. Nous étions les meilleurs amis au monde, toi et moi. Inséparables depuis la maternelle où nous nous sommes rencontrés. Je me souviens parfaitement de toi.
Tu n'étais pas comme les autres garçons de ton âge. Tu étais particulier. Mais bien mieux. Tu t'appelais Jimmy, tu avais treize ans, comme moi. Tes yeux étaient bleus, mais pas d'un bleu ordinaire. Ce regard que tu avais, cette puissance qu'il en ressortait, était telle que quand on plongeait son regard dans le tien, on ressentait quelque chose, comme une sorte de petit picotement au fond de notre cœur. Jamais personne n'avait vu d'yeux aussi expressifs. Quand tu étais triste, tes yeux faisaient ressentir un immense chagrin. Quand au contraire tu étais heureux, même si on ne savait pourquoi, on était heureux avec toi. C'étaient deux petites perles rares. Tu avais les cheveux mi-longs et blond clair. Blonds comme le soleil. Blonds comme les blés. Mais tu ne t'en vantais jamais, tout comme tes yeux. Tu étais très modeste. Une qualité qu'il n'est pas du tout facile d'acquérir. Beaucoup de filles te tournaient autour, je m'en rappelle. Mais tu t'en fichais complètement. Tu ne pensais pas vraiment à l'amour, je crois. La seule fille que tu aimais bien, que tu connaissais plus que bien, c'était moi. Tu étais très solitaire, et moi aussi. Nous restions toujours tous les deux, avec personne d'autre. Tu n'aimais pas que l'on soit toujours derrière toi. Quand je n'étais pas avec toi, tu priais le ciel pour que ta mère n'entre pas tout à coup dans ta chambre en te disant : « Tu as fait tes devoirs ? », « Range ta chambre ! » ou « Va te laver ! ». Tu aimais la liberté. Tu étais libre. Et tu étais très curieux, tout comme moi. Tout ce que l'on a vécu ensemble, comment pourrais-je un jour l'oublier ? Jamais ces aventures ne sortiront de ma mémoire. Et surtout pas la dernière.
C'était donc ce soir-là, le trente-et-un décembre, le soir du réveillon du nouvel an. J'étais venue dormir chez toi. Nous avions tout installés, fait le ménage, dressé la table. Tout était propre, car ta mère détestait voir ne serait-ce qu'un minuscule poussière. Et quand c'était le cas, elle se mettait en colère. Puis, quand nous eûmes tout fini, tu me dis : - Viens Lisa, prends ton vélo, on va faire on petit tour. Dépêche-toi ! Le dernier arrivé au garage devra faire dix pompes ! Un... deux... trois !
Le vélo. C'était ta plus grande passion. Tu savais tellement bien en faire ! Souvent, je m'en rappelle, tu disais que plus tard, tu serais un cycliste professionnel, et qu'un jour, tu gagnerais le Tour de France. Moi, j'étais persuadée que ton rêve se réaliserait.
Nous étions alors partis. Comme nous habitions un petit village, il était facile d'en faire le tour. Au passage, nous faisions un petit signe de main au boulanger, à mes parents et à mes grand-parents, qui habitaient le village. Il faisait beau ce soir-là. Il n'y avait aucun nuage dans le ciel, ce qui était rare, pour un trente et un décembre. Le soleil commençait à disparaître, faisant naître dans le ciel une couleur orangée. Ce soir-là, tu chantonnais sur ton vélo. Tu étais heureux. Moi aussi.
Voilà comment tout a commencé. Nous roulions donc sur la route, et nous allions, je dois le reconnaître, un peu trop vite. De plus, le coin était très dangereux. Il y eut alors un virage. Et à ce moment-là, j'ai déraillé et je suis tombée en plein milieu de la route, qui plus est, était caillouteuse. Une atroce douleur, me déchirant au passage un cri aigu et quelques sanglots, fit irruption à mon genou gauche. Je saignais abondamment. Et je n'arrivais plus à plier mon genou. Tu me criais désespérément de me relever, me prévenant du danger le plus grand, qui était bien sûr qu'une voiture arrive. Je n'y arrivais pas. Je demandais de l'aide.
Tu avais courageusement posé ton vélo sur le trottoir et tu venais dans ma direction pour m'aider à me relever. Mais tout à coup, je tendis l'oreille. Quelque chose s'approchait. Je n'eus pas besoin d'une infinité de temps pour comprendre que c'était un véhicule. Je fermai les yeux, m'apprêtant à ressentir une douleur beaucoup plus intense que celle que j'avais eue quelques secondes auparavant. J'entendis alors un cri, ton cri : - NOOOOONNNNN !!!!! Tu avais sauté sur moi, et m'avais poussé fortement sur le côté. J'étais sauvée. Tu m'avais sauvée. Mais toi, non. La voiture était passé sur ton corps, sans n'avoir aperçu ni toi, ni moi, et avait continué son chemin. J'étais horrifiée devant ton corps ensanglanté, couvert de blessures plus immenses les unes que les autres. Et tout ça par ma faute.
Tu étais alors entré à l'hôpital. Tu étais très gravement blessé. Le docteur m'avais prévenue que tu ne sortirais pas avant bien longtemps. Il ne l'avait pas précisé, mais il ne fallait guère être intelligent pour s'en rendre compte : tu avais très peu de chances de t'en sortir. Et tout ça, c'était de ma faute. J'aurais dû t'écouter, j'aurais dû surmonter ma douleur au lieu qu'elle prenne possession de moi. Et je ne l'ai pas fait. Si j'avais pensé un peu à tous les ennuis que ça apporteraient, tu ne te serais pas fait sauvagement écraser. Tu aurais dû me laisser. C'était tout ce que je méritais.
Mais tu n'avais pas l'air de m'en vouloir. Je te rendais visite tous les jours après être rentrée du collège. Tes parents étaient toujours partis à cette heure-là. Tant mieux, je préférais que nous soyons seuls. Je te demandais à chaque fois si tu m'en voulais. Et tu me répondais toujours, de ta petite voix affaiblie et en plongeant ton regard bleuté dans le mien : - Mais Lisa, ce n'est quand même pas de ta faute si cette moto est arrivée juste à ce moment précis !
Je me souviens aussi qu'une fois, je t'avais demandé pourquoi tu avait fait ça. Pourquoi m'avais-tu sauvé en sachant pertinemment que tu aurais de sérieux problèmes. Tu m'avais répondu timidement et en rougissant : - Parce que je... Tu n'avais pas pu continuer, car une infirmière était entrée dans ta chambre pour te donner des médicaments. « Il fallait que ce soit maintenant ! » avais-je pensé dans un élan de colère. Mais ce n'était pas si grave que ça. Je savais très bien ce que tu avais voulu me dévoiler, je l'avais deviné. Et ce que tu ressentais, même si je ne te l'ai jamais dit en face, je le ressentais également. Je le ressens toujours, d'ailleurs.
Malgré tout, tu t'en sortais bien. Les médicaments faisaient un effet radical, et tu redevenais de plus en plus joyeux. Tu étais à chaque fois plus décontracté que le jour précédent. Tu me demandais souvent comment allaient les autres au collège, même si tu ne leur parlais pas souvent. Nous étions vraiment plus détendus. Mais peut-être un peu trop ?
Ce soir-là, un soir de la fin du mois de février, je t'avais encore rendu visite. J'étais plus détendue que jamais. Je t'avais même apporté quelques livres, pour t'occuper. J'étais entrée dans l'hôpital, avais dit à la dame qui tenait le bureau de l'accueil le numéro de ta chambre. Il faisait nuit noire. Les infirmiers avaient fermé les volets, avaient allumé les lumières. Je marchais d'un pas ferme, mes livres sous le bras, vers ta chambre.
J'arrivai devant ta porte. Le numéro 202 était toujours là, gravé sur sa plaque en bois. Je toquai, doucement, trois petits coups. Puis je dis, comme à mon habitude : - Jimmy ! C'est moi, Lisa ! J'entrai dans la petite pièce. Là, je remarquai tout de suite une chose : tes volets étaient ouverts. Ils laissaient filtrer les rayons de la pleine lune, qui auréolaient ton corps d'une pâle lumière blanchâtre. Tu dormais. Étrange. Habituellement, quand je venais, tu étais toujours éveillé !
Je m'approchai de toi. Tu reposais tranquillement sur ton lit blanc, dans ta petite chambre aux murs blancs, les paupières closes. Je m'assis au bord de ton lit. T'observai un moment. Au bout d'un long moment de réflexion, je remarquai quelque chose : tu n'avais pas l'air de bouger. Par acquis de conscience, je collai mon oreille contre ton cœur. Je crois bien que cela a été le pire moment de ma vie. Il ne battait plus. Je me redressai d'un bond, te regardai fixement. Ton souffle s'était arrêté. Je recollai mon oreille contre ton cœur. Je n'entendais rien. Ma vue se brouilla et mes yeux s'emplirent de larmes. Je les laissais couler, descendre lentement sur ma joue, laissant au passage leur petit goût salé, aller jusqu'à mon menton, puis tomber. Je n'arrivais pas à regarder la vérité en face. Tu étais mort. Tu étais mort en partie par ma faute.
Je me penchai, effleurai ta tête avec la mienne. Non. C'était impossible. Tu ne pouvais pas être mort. C'était juste un mauvais rêve, j'allais me réveiller dans quelques minute et tout serait comme avant. Nous referons des balades à vélo, nous serons heureux comme auparavant. Pourtant, le temps passait et je compris que ce n'étais pas un rêve. Tu étais mort, point à la ligne. Non. NON !
Je poussai un profond soupir. Puis, sans réfléchir, je posais mes lèvres sur les tiennes. Elles étaient douces. Elles étaient réconfortantes. Cela faisait tellement de temps que je rêvais de faire ça.
C'est à ce moment-là que je ressentis toute la peine et tout le désespoir qui t'avaient envahis durant tes derniers instants. Ce fut comme si je ressentais tout à coup une forte décharge électrique. Mon corps fut parcouru d'un grand frisson d'effroi. Cela m'avait surprise, je dois dire. Tu avais été aussi malheureux durant tes derniers jours de vie ? Pourtant, tu ne le montrais pas.
Et puis, tout s'éclaira. Je compris, pendant ce baiser, pourquoi tu étais mort. Ce n'était pas à cause de ta santé, qui n'avait fait que s'améliorer depuis le début de ton hospitalisation. Non. Ce n'était pas ça du tout. C'était une mort de désespoir. Car tu avais compris que, même si tu ressortais indemne de tes blessures, le soir où tu m'avais sauvée, tu avais perdu ta liberté. Je me souviens que tu disais une phrase qui me faisait tellement réfléchir quand tu étais encore vivant. Et qui me fait toujours réfléchir, d'ailleurs. Mais plus de la même manière, car j'ai maintenant compris que tu le pensais vraiment.
« Une vie passée sans aucune liberté Ne doit surtout pas être une vie acceptée. »
Et le second ! ^^ - Spoiler:
« Promesse. »
Toc toc toc !
La vielle femme se leva de son fauteuil usé, rapiécé et recousu. Qui cela pouvait-il être ? Elle ouvrit la porte. Ses deux petits enfants, avant même qu'elle ne put leur dire bonjour ou quoi que ce soit d'autre, entrèrent dans son petit appartement.
- Encore ce fauteuil ? Mamie, faut que tu changes. - Je t'ai déjà dit et répété, Lucas, que je ne changerai pas de fauteuil.
Elle esquissa un petit sourire amusé devant l'expression des deux enfants agités. La plus petite, Sarah, avait huit ans. Elle avait les yeux couleur d'amande, les cheveux bruns clairs. L'aîné, Lucas, avait lui dix ans, les yeux marron, mais plus foncés que ceux de sa sœur. Ses cheveux étaient bruns, et avaient un reflet roux au soleil.
- Pourquoi êtes-vous venus ? demanda la grand-mère. - On veut une histoire ! Raconte-nous quelque chose mamie ! - Mais je vous ai déjà lu tous les livres et tous les contes que j'ai chez moi !
La vielle dame réfléchit quelques instants. Se souvenant alors d'une chose qu'elle ne pourrait oublier, car le souvenir resterait toujours intact, elle dit à ses petits enfants : - Je sais : je vais vous raconter une chose qui s'est produite quand j'étais encore jeune. Cela concerne la vie d'une femme qui habitait mon village. Je crois qu'elle s'appelait Lenna. Oui, j'en suis sûre même. Elle s'appelait Lenna.
« Attendez-moi là-bas, j'arriverai dans pas longtemps. »
Elle se rappelait parfaitement quand il avait prononcé cette phrase. Il avait plongé son regard timide dans celui de son épouse, tentant d'éloigner sa détresse. Il avait essayé de la rassurer. En vain.
- Mais Thierry, si vous y allez, vous allez mourir ! - Non, ma chère Lenna. Je ne mourrai pas. Je ferai attention. Mais il faut que j'y aille. C'est mon devoir.
Elle se rappelait parfaitement quand il avait caressé sa joue, doucement. Il l'avait ensuite prise dans ses bras et avait posé ses lèvres sur les siennes. Il avait essayé de calmer sa rage et sa peur. En vain. - Jamais vous ne reviendrez. C'est si dangereux ! - Je vous promets que je ferai attention.
Elle se rappelait parfaitement quand il s'était retourné, quand il avait commencé à partir de sa démarche courageuse. Elle avait essayé de le raisonner. En vain.
- Revenez ! Ne m'abandonnez pas ! - Je ne vous abandonne pas, mon amour. Je reviendrai. Mais il faut que j'aille combattre.
Elle se rappelait parfaitement quand il lui avait adressé un dernier signe de sa main. Il lui avait souri. Elle avait essayé de le retenir. En vain.
Il était bel et bien parti à la guerre, ce soir-là. Il risquait sa vie pour son village. Elle pleurait. Tout en le regardant s'éloigner, emportant avec lui tout l'amour qu'elle éprouvait à son égard, les larmes coulaient sur les deux joues de la jeune femme. Le frêle corps du guerrier disparut bientôt dans la forêt. Elle n'y pouvait plus rien. Le destin de son amant n'était plus qu'entre ses mains.
Les jours, les mois avaient passé. Elle l'attendait. Chaque jour, elle allait à l'endroit où ils s'étaient séparés avec tellement de douleur. Il ne revenait pas. Où était-il ? Elle avait besoin que l'homme revienne. Elle avait besoin de quelqu'un qui l'aime. Elle avait besoin de ses baisers, de ce contact si doux quand il posait délicatement ses lèvres sur les siennes. Elle avait besoin de lui. Tout simplement.
Elle avait l'impression de sombrer dans la folie. Il n'était pas là. Cela la mettait hors d'elle, dans une grande fureur. Elle se mettait à faire des choses bizarres, insensées. Ou alors, il lui arrivait souvent d'aller quelque part et de ne plus se rappeler ce qu'elle venait y faire. Et cela, de plus en plus souvent.
Ce soir-là, elle n'en pouvait plus. A moitié folle, à moitié consciente de ses gestes, elle s'était dirigée à l'endroit où son amant et elle s'étaient séparés. La roche était très dense, l'endroit était glissant. Elle y arriva, en titubant presque de folie et de rage. Or, le chemin ne s'arrêtait pas à cet endroit, et elle le savait. Plus loin, le sentier se prolongeait, puis donnait sur un pic de falaise, où elle et lui avaient passé tellement de temps à regarder le magnifique paysage qui s'offrait devant leurs yeux.
Elle y alla. Mais toute la magie du paysage avait disparu. Ce n'était pas comme quand elle était avec son amant. Comme si quelque chose avait changé. Oui, tout avait changé : elle était seule. Elle s'assit, prit son visage entre ses mains, et pleura de désespoir. Ce n'était plus possible, cette vie. Elle était, qui plus est, à demi folle. Elle regarda le paysage. Même folle, il fallait qu'elle se rende à l'évidence. Presque un an s'était écoulé depuis le départ de l'homme. Il n'était pas revenu. Il était mort.
Ce qui se passa se fit vraiment inconsciemment. Elle se leva. Serra les poings. Elle ferma les yeux. Inspira. Expira. Ouvrit les yeux.
- Attendez-moi là-haut, j'arriverai dans pas longtemps, murmura-t-elle.
Et c'est à ce moment-là que, prise dans son élan de folie, son corps disparut dans le vide.
Et v'là ! : )
Dernière édition par Panda le Sam 8 Mai - 17:00, édité 6 fois |
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