FREE FLY
Ouvert à tous ceux qui veulent





Deam World. Un monde de rêves. Ce monde-là, j'avais tant rêvé le voir devenir réel! Aujourd'hui, ce rêve est réalisé, enfin. Pas de la façon que je voulais, certes, mais on ne peut pas tout avoir, n'est-ce pas? Cette expression, encore une phrase toute faite qui n'est vraie que temporairement. Qui n'est vraie que quand on la sors pour illustrer un fait récent, et unique.

Oui, je volait, ce jour-là. Je volais avec mes propres ailes, comme je l'ai tant voulu, tant espéré, comme j'ai toujours imaginé les sensations qu'on pouvait alors avoir à travers une plume de métal. Mais j'étais bien loin du compte. Comment ressentir quelque chose que je n'ai jamais connu? C'est juste impossible. C'était juste impossible pour moi. Avant.

Et puis il y a eu cet accident. L'explosion d'une centrale nucléaire, on un truc comme ça, je ne me souviens plus vraiment. Personne ne se souvient précisemment de ce qui a tout déclenché, mais il y a eu une grande vague de radioactivité. Encore un terme flou pour tous, mais au conséquences bien visibles : des transformations. Il y a eu des horreurs sans nom, des drames indescriptibles. Comme décrire des choses qu'aucun mot ne peu traduire? Il faut un don surnaturel pour ça, et ce don, je ne l'ai pas. Je me contente d'écrire pour mon plaisir. Mais moi, j'ai eu de la chance. Je ne sais pas pourquoi, je n'arrivait pas à considérer cet évènement comme mal. Enfin si, c'était catastrophique, mais pourquoi ces radiations agiraient-elles dans le mauvais sens? Pourquoi pas dans le bon? C'est ainsi que j'ai espérer tandis que ces ondes invisibles - mais est-ce vraiment des ondes - me touchaient à mon tour. J'ai été une des rares à survivre et à avoir tiré parti de ce qui s'est passé. Comme quoi, tous le monde peut avoir de la chance!

Vous vous souvenez de X-Men? Comme ce film sonne ancien aujourd'hui! Je ne sais plus en quelle année on est. Personne ne s'en souvient. Je ne sais même plus depuis combien de temps je suis comme ça. Mon cerveau n'enregistre que les souvenirs importants, les éléments marquant de ma vie. Le reste disparaît comme la neige exposée au soleil d'été. En tout cas, dans X-Men, il y a un mutant comme moi, ou en tout cas qui me ressemble drôlement. Vous savez, celui avec les ailes? Moi, c'est pareil. J'ai des ailes, immenses, aux couleurs fauves comme les rapaces. Leur taille? Deux mètres chacune je crois. Je ne sais pas. Je n'ai jamais été très douée pour évaluer les tailles et les mètres ont disparus aujourd'hui.

Eh bien, aujourd'hui, c'est avec ces ailes que je vole. Les miennes. Grâce à elles, je sens le vent qui passe entre mes plumes. Je sens les thermiques, des courants d'air chaud, me porter haut, très haut, sans que j'ai besoin de fournir le moindre effort. Je regarde le monde de haut, de très haut, avec ma vision de rapace qui voit tout, même alors que je vole au-dessus des nuages. Les nuages, vous savez, c'est pas aussi marrent qu'on le pense. Moi, personnellement, je n'ai jamais rêvé d'en toucher un ou des trucs comme ça. Je préfère regarder ces masses blanches qui flottent outes seules et en rester éloignée. Parce que vous voyez, je trouve ça magique moi, cette eau qui reste en suspension dans l'air. Mais c'est de l'eau. Traverser un nuage, ça veut dire que vous en ressortez tout mouilllé, et ça, très peu pour moi! Mais si vous voulez, vous pouvez toujours essayé. Après tout, chacun ses goûts.

Je volais donc, à ce moment là. Quelles sont les sensations du vol? La liberté absolue. Une impression de puissance aussi, parce que je dominais tout. Je la savais aussi fictive, cette impression, mais tant pis. Je me sentais bien, c'est tout ce qui compte. Je pouvais respirer et me satisfaire du peu d'oxygène à cette altitude grâce à mon organisme modifié, j'étais légère grâce à mes os solides mais creux, et j'étais heureuse. Plus qu'heureuse, j'étais dans mon élément, dans mon paradis. Ah, comment vous expliquer? Les écrivains d'avant n'ont pas inventés les morts pour décrire cela. Il faudra attendre pour que je puisse le faire, ou du moins essayer.

Mais je me posais des questions, aussi. Qu'étaient devenus les autres humains? Ceux qui survivaient malgré un handicap parfois lourd à porter? Ceux qui avaient, comme moi, tirée profit, bien qu'involontairement, de tout ça? Et pourquoi étais-je ici plutôt qu'en bas, à chercher des rescapés? Ne vous méprenez pas, je cherchais. Désespéremment, je cherchais un signe de vie, une trace humaine. Mais même les animaux étaient devenus rares. Alors des humains... Pourtant, nous sommes des millions sur cette Terre! Certains doivent bien avoir évolué comme moi! Mais... comment penser alors que je découvre des sensations et un monde que j'ai toujours connu? C'était comme si une partie de mon esprit réfléchissait tandis que l'autre se laissait abandonné au plaisir du vol. La drogue de l'altitude. La dépendance à la liberté.

La liberté. Cette chose immatérielle tant recherchée par tant d'humains. Mais qu'est-ce que c'est vraiment? Peut-on appelé liberté le pouvoir de faire ce qu'on veut quand on veut? Ou est-ce que la liberté est juste le droit de vivre? Peut-être que c'est une création fictive qui ne peut être atteinte. Ou alors c'est l'état dans le quel je suis : l'impression que rien ne pourrait me rendre plus heureuse en cet instant. Le bonheur d'être dans mon élément.

Ou peut-être... Savoir ce que sont devenus mes amis, ma famille. Mais je les ai oubliés. La solitude ne me pesait pas trop, j'avais l'habitude d'être seule. Mais...

L'être humain est un animal communautaire, qui peut difficilement vivre seul. Alors, lorsque j'ai vu une ombre qui me paraissait humaine sur un nuage, je n'ai pu qu'avoir envie de trouver d'où elle provenait.

Peut-être que c'est ça, la liberté? La permission d'avoir du temps pour rechercher son bonheur personnel et celui des autres...

[C'est à dire? J'ai tout dis dans le RP il me semble! Où sa ce passe, qu'est-ce qui s'est passé avant, la situation, du point de vue du personnage... Ou alors y'avais des trucs précis à dire en HRP? O.o ]